Frères et sœurs,

Alors que nous nous approchons rapidement de la Semaine Sainte qui commencera par les Rameaux, le combat spirituel peut s’affirmer et, à l’image des catéchumènes, il est bon de nous fortifier en Jésus afin de recevoir sa force en la certitude que nous ne sommes pas abandonnés et que le Seigneur veille sur nous.

Abandonnés, ça peut être le sentiment face à nos élus qui, voulant une nouvelle société libérale et libertaire, fondant sur une anthropologie sans racine, une société nouvelle où la vie n’est et ne sera plus respectée ni accompagné de son origine à son accomplissement dans la vie éternelle. Alors que le monde semble nous échapper, entre l’intelligence artificielle, des guerres en tout genre qui gangrènent notre continent et des idéologies mortifères de toutes couleurs qui nous confrontent aux abus et aux stigmatisations, l’heure n’est pas à la paix et à la fraternité. Cette ambiance générale à un goût de chemin de Croix et, avec le Christ, en ce dimanche dans l’Évangile de Jean, nous comporter dire « Notre âme est bouleversée… que vais-je dire ? Père sauve nous de cette heure. ».

Avec le Seigneur acceptons de marcher la tête haute, fiers de nos convictions et de notre foi. Et s’il ne devait rester que les Chrétiens pour rayonner de l’Espérance et de la confiance en un avenir meilleur pour notre humanité, nous serons de ceux-là. Apprivoisons notre monde et sachons voir les belles choses dans une attitude constructive et fraternelle de gratitude. Le Christ a été élevé sur la Croix pour nous sauver de façon définitive et dans le mystère de la Résurrection. Il nous assure le don de sa vie pour chacun . Aussi soyons nombreux dans les célébrations, remplissons les églises, offrons au Seigneur nos contrariétés et nos angoisses existentielles afin qu’il les prenne sur la Croix et nous transformons en lumière pour le monde. Relevons-le défi de la foi et nous verrons de nombreux citoyens venir nous rejoindre pour bâtir « une civilisation de l’amour » comme le rappelait Saint Jean Paul II, qui ajoute pour nous aujourd’hui « N’ayez pas peur, ouvrez tout grand votre cœur au Christ ».

Fraternellement,

Père Nicolas Guillou

Le mot du curé – 17 mars 2024