Frères et sœurs,
Magnifique texte de l’Évangile ce dimanche, qui nous emmène au bord du Lac de Tibériade où le Christ ressuscité a donné rendez-vous à ses disciples et particulièrement à Pierre.
Ces amis de Jésus ont repris leur vie quotidienne et sont tous partis à la pêche, dans la même barque, mais les filets restent désespérément vides. Non seulement ils sont dans le deuil de la perte de Jésus et dans l’incertitude de sa résurrection, mais en plus, sans le Messie, ils ont perdu toute vision d’un monde meilleur. Alors ils reprennent leur vie « d’avant » et même là, l’adversité s’installe.
Mais voilà que Jésus ressuscité apparaît et les met en mouvement. Il les stimule par une interpellation à ne pas se laisser aller et à remonter dans la barque (signe de l’Église), en lançant autrement les filets. Et voilà une pêche miraculeuse, manifestation par laquelle Jésus se fait reconnaître. Oui Dieu agit.
N’est-ce pas d’une certaine façon ce que vivent les cardinaux en ce moment ? La mort du pape François invite à un sursaut de Foi et d’Espérance. La barque de l’Église, qui est bien chahutée depuis 2000 ans, doit repartir pour la pêche, une pêche qui sera magnifique, car l’Esprit Saint souffle chez ces hommes en rouge. Prions pour eux afin qu’en ce temps de conclave ils sachent répondre à cette interpellation de Jésus : « M’aimes-tu ? ». Ainsi tout est dit, car c’est par amour que les cardinaux offriront à l’Église Catholique le nouveau pasteur qui saura nous aimer et nous conduire avec sagesse et enthousiasme sur les chemins de la mission et de l’unité. Notre monde a besoin d’Espérance, et cette Espérance sera pêche miraculeuse grâce à tout ce que nous oserons demain comme disciples missionnaires.
Répondons-nous aussi à cette interpellation féconde de Jésus : « Est-ce que tu m’aimes. » ?
Après le conclave viendra le temps ordinaire de l’Église qui écoute son Seigneur et saura oser jeter ses filets autrement. Sommes-nous prêts à nous laisser encourager par les signes de Dieu qui vont nous être donnés ? le pape François écrivait « L’Espérance est surtout la vertu du mouvement et le moteur du changement : c’est la tension qui unit la mémoire et l’utopie pour construire véritablement les rêves qui nous attendent. ». Alors sortons de nos canapés et n’ayons pas peur de l’avenir avec Jésus.
Prions.
Fraternellement,
Père Nicolas Guillou +
