Chers sœurs et frères,
La guerre gronde aux portes de l’Europe et le peuple Ukrainien est humilié et broyé par les chars envoyés par l’homme fort du Kremlin. Comment ne pas faire un lien entre ce combat, et celui, incroyable, de Jésus face au diable pendant 40 jours ? « Celui du dessous » propose avec perversion et persuasion à Jésus le pouvoir et la gloire.

Grâce à l’Europe, on avait oublié cette tare bien humaine et diabolique, qui rend fou l’homme, et lui donne de vouloir se prendre pour Dieu : car
« La guerre n’est pas seulement immorale, elle est diabolique »écrit le Pape François.
Mais comme le dit Saint Paul
« Là où le péché abonde, la grâce surabonde. » Ainsi en est-il pour ces deux jeunes fiancés Ukrainiens, qui se sont mariés en urgence pour partir défendre leur patrie. Ainsi en est-il également pour cet étudiant qui a demandé à être baptisé et à faire sa Première Communion au plus vite, avant de partir au combat lui aussi, au risque de rejoindre rapidement la patrie éternelle.
D’où viennent cette force, cette foi et ce courage au cœur de ce désastre ? Nous pressentons bien la puissance du Saint Esprit, celui là même qui conduira Jésus dans le désert face à l’adversaire.

Ce Carême sera l’occasion de faire le point sur nos vies avec les autres et avec notre Seigneur. Comment laisser le Saint Esprit nous conduire en nous donnant sa force de lutter contre « celui du dessous » ?
Où trouver les ressources spirituelles et humaines pour nous affirmer comme des hommes et des femmes engagés à faire advenir le Royaume de Dieu sur Terre, ici et maintenant, en répondant avec courage et joie à notre devoir d’état ?

Par le jeûne, la prière et la charité, laissons-nous conduire sur le chemin de paix et d’espérance que veut le Christ pour nous.
Quarante jours pour laisser Dieu courir vers nous et nous prendre dans ses bras protecteurs et paternels. Quarante jours pour grandir dans la Foi, l’Espérance et la Charité.

Bon et saint Carême.
Votre curé
Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 06 mars 2022