Frères et sœurs,

« Tous, nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Actes2,11

Frères et sœurs,

Nous y voilà, après 90 jours depuis le mercredi des Cendres où le Seigneur nous invitait à un pas supplémentaire dans notre foi : « Convertis toi et crois à l’Évangile. », nous sommes conviés à un nouveau rendez-vous pour accueillir la personne de l’Esprit-Saint. Reçu pour toute notre vie le jour de notre baptême, le Saint-Esprit nous marque définitivement de la présence de Dieu en nous, faisant de chacun « un temple de l’Esprit » selon l’expression de Saint Paul. Mais comment le prions-nous ? Ne serions-nous pas timides avec lui ? 

Le pape Léon XIII, inspirateur de notre bon pape Léon XIV, a été audacieux pour développer la spiritualité à l’Esprit Saint, en demandant à tous les catholiques de prier une neuvaine à l’Esprit-Saint entre l’Ascension et la Pentecôte, et cela chaque année depuis 1895. En 1901, le 1er jour de l’an I du XXème siècle, il prononça solennellement pour toute l’Église l’hymne du « Veni Creator Spiritus ». Et au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, vers 11 h commença une manifestation incroyable de l’Esprit Saint, comme dans les Actes des Apôtres, à Topeka aux USA, marquant le lancement du Pentecôtisme. 

Léon XIII avait été inspiré par une correspondance régulière qu’il entretenait avec une religieuse Sœur Elena qui lui écrivit : « La Pentecôte n’est pas terminée, tous ceux qui le désirent peuvent recevoir encore l’Esprit Saint… il viendra sur nous comme il est venu sur les apôtres. ». Quelques années plus tard, saint Jean XXIII ouvrit le Concile Vatican II en demandant « Une nouvelle Pentecôte sur l’Église ». Car c’est l’Esprit-saint qui souffle pour l’annonce de Jésus-Christ même si, nous écrit Léon XIV, « Les catholiques du pays avancent “sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme ». Une nouvelle Pentecôte est en marche et nous saurons relever le défi pour les 46 % des Français qui se disent catholiques. N’oublions pas que 76 % de nos compatriotes sont baptisés et donc porteur du Saint-Esprit, alors soyons audacieux et enthousiastes pour un nouveau réveil.

Bien fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – Pentecôte 8 juin 2025