Chers amis,
Le samedi 6 décembre, nous fêtons l’anniversaire de la naissance de Marcel Callo, un Rennais « comme tout le monde ». Une naissance ordinaire, une famille ordinaire, une histoire d’amour comme beaucoup de jeunes hommes de son époque, une jeunesse dans les mouvements catholiques comme tant de jeunes de l’Église, scout parmi les scouts… Oui, Marcel à eu une vie qui, au premier regard, semblait tout à fait ordinaire. Le 6 décembre 1921 naissait un petit garçon comme tant d’autres, sans éclat particulier.
Et pourtant, c’est au cœur de ce « comme tout le monde » que va naître l’espérance. Très tôt, Marcel cherche Dieu. Chaque jour, il va prier devant l’icône de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle dans la basilique Saint Aubin. Il s’efforce de vivre en cohérence avec sa foi. Parce qu’il accueille l’espérance que Dieu lui donne, il ose dire « oui » quotidiennement.
Lorsque vient l’heure de partir au STO en Allemagne, il décide d’y aller en missionnaire. Là encore, il fait confiance à l’espérance. Et une fois en Allemagne, c’est encore elle qu’il sert : il réconforte, soutient, évangélise ses compagnons. Jusqu’au bout, même lorsqu’il est arrêté pour être « trop catholique ». Et le témoin de sa mort : « Si moi, « parpaillot » qui ai vu des milliers de prisonniers mourir, j’ai été frappé par le regard de Marcel Callo, c’est qu’il y avait en lui quelque chose d’extraordinaire. Ce me fut une révélation : son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure. Il avait un regard de saint ».
Chers amis, pourquoi raconter cela en ce temps de l’Avent ? Parce qu’avec Marcel, nous comprenons que l’espérance peut naître partout. On n’a pas besoin d’une naissance particulière, ni d’une vie exceptionnelle. Il suffit d’être « comme tout le monde », mais d’oser faire confiance à l’espérance que Dieu nous donne.
C’est ce que fera Marie à l’Annonciation : elle dira « oui ». Et la naissance de Noël sera encore plus discrète que celle de Marcel, cachée dans une étable. Mais l’espérance, elle, n’en sera que plus grande. Osons faire confiance à cette espérance : Jésus, j’ai confiance en toi.
Belle semaine à chacun.
Père Luc
