Frères et sœurs,
« J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. »
(1 Tm 2, 1-2)
Saint Paul écrivait cela alors que les autorités étaient l’empereur romain et ses proches, bien souvent persécuteurs des chrétiens. Et pourtant, il exhortait déjà à prier pour eux ! Depuis les origines, l’Église porte ainsi dans sa prière les responsables politiques. Cela ne signifie pas approuver toutes leurs décisions, mais croire que c’est Dieu qui conduit l’histoire : s’il tient la barre, malgré les vagues, nous arriverons à bon port.
« Toute autorité vient de Dieu » (Rm 13, 1) : la véritable autorité est un service ordonné au bien commun. Comme des parents ou des enseignants exercent une autorité pour faire grandir, ainsi les responsables politiques sont appelés à servir la société entière. Voilà pourquoi nous prions : pour que ceux qui gouvernent, croyants ou non, soient guidés par Dieu afin que la paix et la liberté de tous soient possibles.
En ces temps d’instabilité, il est de notre responsabilité de chrétiens de prier avec persévérance. La politique n’est pas la lutte de partis ou d’idéologies, mais l’art de gouverner la cité pour le bien de tous. Confions cela à l’intercession de Notre-Dame de Bonne Nouvelle, vénérée depuis le Moyen Âge dans la basilique Saint-Aubin : Jésus ne peut rien refuser à sa Mère.
Et souvenons-nous enfin de cette parole du Christ : « Vous êtes la lumière du monde. » (Mt 5, 14). Par notre réflexion, notre agir, notre joie et notre service, laissons transparaître la lumière de Dieu et contribuons, nous aussi, à notre mesure, à faire grandir le bien commun.
Dieu vous bénisse. Père Luc
