Frères et sœurs,

La Fête Dieu est tombée en désuétude. Autrefois, les processions amenaient des foules dans la rue, et l’on allait de reposoir en reposoir, tous plus beaux les uns que les autres par des fleurissements incroyables. On honorait le Seigneur qui passait dans nos rues. Il y a 30 ans je me souviens qu’à Lourdes, quand commençait la procession du Saint Sacrement, tout s’arrêtait. On disait même aux pèlerins de ne pas faire des courses à cet instant. Tout le monde se retrouvait pour le passage de Jésus dans le sanctuaire, et c’est d’ailleurs toujours à ce moment que se produisaient les miracles. Aujourd’hui c’est une activité comme une autre et il y a même d’autres célébrations en même temps. 

Il nous faut retrouver le chemin de l’Adoration Eucharistique et d’une mystique essentielle de la Présence Réelle de Dieu dans la Sainte Hostie. Or, de retour de Medjugorje, j’ai vu les peuples de l’Est tous à genoux devant Dieu, pendant 1 heure chaque jour pour l’Adoration au sanctuaire, à tel point que l’objet le plus vendu dans les boutiques est une planche en mousse (comme pour nager mais plus petite) pour mettre sous les genoux, car il faut pouvoir durer. Alors comment ne pas penser au chant Minuit chrétien : « Peuple à genoux, attends ta délivrance. Noël ! Noël ! Voici le Rédempteur ! »

Oui, que cette fête nous renouvelle dans notre Adorations Eucharistique, afin qu’en recevant Jésus nous prenions conscience, ne serait-ce qu’un instant, de sa présence aimante. Et prions avec le saint Curé d’Ars : « Je vous aime, ô mon Dieu et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. ».

A chaque messe c’est la fête Dieu, alors belle fête !

Fraternellement,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 22 juin 2025