Sœurs et frères,

Ce dimanche nous fêtons la naissance de la construction européenne (9 mai 1950) et, au-delà de toutes conventions politiciennes qui ont d’autres lieux pour s’exprimer, il est bon de rendre grâce pour ces hommes et ces femmes qui nous ont permis de vivre en paix depuis plus de 70 ans, après 3 conflits qui firent des millions de morts, de blessés, de déportés et de déplacés. Un homme, Robert Schuman, fondateur de l’Europe, sera bientôt reconnu comme vénérable par le Pape. L’on sait aujourd’hui combien son amour du Christ a été l’essence même de son engagement au service de l’humanité. 

Nous fêtons aussi la victoire de 1945, une occasion de rendre grâce pour tout le chemin de réconciliation parcouru entre la France et l’Allemagne, devenus partenaires et amis. Nous pourrons aussi nous réjouir avec notre paroissien le Bienheureux Marcel Callo qui fut un des personnages français mis en avant par les Autrichiens et les Allemands comme passeur de paix et de pardon, faisant alors naître une dévotion populaire pour l’enfant de la paroisse, mort en camp de concentration « parce que trop catholique ».

La jeunesse s’engage avec force pour un monde meilleur, j’en veux pour preuve le dernier titre que vient de sortir le groupe Hopen, qui se lance dans une nouvelle aventure artistique et chante « Faut qu’on essaie un peu de tracer le chemin de fer, que demain sera mieux, alors allez viens, faut qu’on essaie un peu de croiser nos chemins de fer, que demain sera mieux »

Humilité et Espérance, voilà ce que nous pouvons demander pour notre monde en devenir.

Aussi nous méditerons encore mieux l’Évangile de ce jour « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

Fraternellement,

Votre curé

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 6 mai 2021