Chers frères et soeurs,

Quand on est malade, c’est une autre vie qui s’ouvre à nous. Et celui qui devient le « sauveur » est le médecin. Le malade doit faire preuve d’humilité et de résilience en acceptant que des tiers prennent le relais pour assurer la vie à venir. Aussi, en cette journée du 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes et de prière mondiale pour les malades, sollicitons aussi notre Seigneur pour les soignants et les aidants. Ces hommes et ces femmes sont les derniers en qui l’on met toute notre espérance de guérison. Vous êtes nombreux comme paroissiens à œuvrer pour la santé de nos corps. Non pas que je vous prenne pour des sauveurs, il n’y en a qu’un et nous le connaissons bien, mais comme des frères et sœurs appelés à être les plus performants possible dans votre discipline, avec le baptême comme « Carte Premium », qui fait de vous des témoins de l’Évangile.

Bien sûr le médecin, l’infirmière, l’aide-soignante, et chaque personne dans les autres disciplines, n’est pas là pour une annonce kérygmatique, mais le Sauveur nous rappelle que c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres que l’on dira que nous sommes ses disciples, permettant à tous de le reconnaître comme l’unique Seigneur. 

Prendre la minute de plus au bord du lit, prier pour annoncer les mauvaises nouvelles, vivre la compassion alors que vous êtes oppressés par le temps et le travail, accompagner dans l’empathie sans vous laisser déborder, apprivoiser la pression pour ne rien faire peser sur le patient, voilà un challenge humain qui semble bien difficile mais, comme chrétien, cela peut devenir passionnant et enthousiasmant car « rien n’est impossible à Dieu », tout reste possible sur le chemin de l’amour et de la fraternité. 

Que Notre Dame de Lourdes intercède pour vous auprès de son Fils Jésus notre Seigneur et notre Dieu, afin de recevoir tous les dons et charismes dont vous avez besoin pour accompagner le malade comme un frère, comme une sœur.

Soyez bénis,

Père Nicolas Guillou +

Le mot du curé – 11 février 2024