Frères et soeurs,

En ce temps de l’Avent, le Christ nous invite à veiller, c’est-à-dire à profiter de ces quatre semaines, qu’on appelait autrefois le « petit carême », pour nous reconnecter à notre Seigneur. Ce Dimanche nous est présenté la personne de Jean le Baptiste, le cousin de Jésus. Il nous invite à un pas de plus, par une conversion juste et vraie de nos vies, et non pas une négociation ou une manipulation de Dieu à l’image des Sadducéens.

Se convertir en grec, c’est la « métanoïa », c’est à dire un retournement qui nous met dans la bonne direction, à l’image de Paul sur le chemin de Damas. Effectivement nous sommes parfois résistants à la conversion, car ça n’est pas toujours un long fleuve tranquille et ça nous dérange dans nos habitudes et notre train-train, qui ressemble parfois plus à un TGV, y compris notre train-train spirituel.

Aussi, pour nous y aider, demandons au Saint Esprit d’agir en nous. C’est le même Esprit dont nous parle le prophète Isaïe : nous avons en nous cet Esprit de sagesse, de discernement, de conseil, de force, de connaissance et de crainte du Seigneur. Pour nous y aider, inscrivons-nous à une retraite en ligne, elles sont très nombreuses ; je vous recommande celle de YouPray.fr, made in BZH. Lisons la Bible, nous n’étions pas très nombreux pour la magnifique conférence du Père Loïc mercredi dernier, quel dommage ! Sans doute nous faut-il changer les formats, mais reconnaissez que si l’on ne veut plus sortir, sauf pour les dîners, les matchs, le bridge, le sport, et autres activités passionnantes, comment faire pour ce qui concerne notre âme ? N’hésitons pas à demander la Prière des Frères, confessons-nous, participons à une messe en semaine et pourquoi pas à celle des vendredis de l’Avent, à 7 h à la bougie (durée 29 minutes).

« Il est un ami qui ne nous quitte jamais » écrivait du fond de sa cellule notre Bienheureux et bien-aimé Marcel Callo. Alors quittons nos cellules, pour aller à la crèche et louer le Seigneur, comme les bergers de Bethléem, pour accueillir la Gloire de Dieu en nous, c’est-à-dire tout son amour de miséricorde et de paix qui nous offrira la joie en ces temps compliqués. En gros, bougeons-nous, « Sortons de notre sommeil » proclame le psalmiste.
Belle suite d’Avent, et prions les uns pour les autres. 

Fraternellement,

Père Nicolas Guillou+

Le mot du curé – 4 décembre 2022