Frères et soeurs,

En ce dernier dimanche de l’année liturgique nous solennisons le Christ Roi de l’univers. Jésus lui-même affirma sa royauté à Pilate sans le dire lui-même : « C’est toi-même qui dit que je suis Roi » mais il ajoute « Ma royauté n’est pas de ce monde ». En effet, comme l’écrit saint Josemaria Escriva, « Le Christ doit avant tout régner en nos âmes. ». Notre Seigneur qui est l’unique maître des horloges, nous invite à le regarder depuis le pied de la Croix. Notre roi est humilié, trahi, renié, abandonné, flagellé, crucifié.

Et nous qui sommes désormais par notre baptême des porteurs du Christ, des « christophores » par la puissance du Saint Esprit, nous recevons une onction qui fait de nous des rois et des reines de l’amour et de la miséricorde. Ainsi, chaque fois que nous sommes bousculés, abattus, terrassés, nous sommes invités à regarder la Croix du Ressuscité, accueillant la force mystérieuse que Dieu veut pour nous, afin que nous vivions de sa royauté et de sa force de vie.

En ces temps ténébreux une fois de plus pour notre Église et pour nous même, soyons comme la Vierge Marie, fidèle et suppliant humblement. Par les paroles qu’elle prononça et que nous pouvons réactualiser en parlant à Jésus notre Roi : Nous « n’avons plus de vin » comme à Cana, « Comment cela va-t-il se passer ? » lors de l’Annonciation, « Pourquoi nous faire cela ? » quand Jésus adolescent avait disparu. Bref, retrouvons une intimité avec notre Seigneur, en gardant tout cela dans notre cœur à l’image de Notre Dame. Et préparons-nous à nous mettre en marche pour l’Avent.

Tenez bon dans la fraternité et la paix.

Père Nicolas Guillou+

Le mot du curé – 20 novembre 2022