Des grâces à Medjugorje

La semaine dernière je me trouvais à Medjugorje avec une quinzaine de chrétiens du diocèse d’Ille-et-Vilaine invités assurément par Marie pour rencontrer son Fils. Je remercie le père Nicolas pour l’initiative de ce pèlerinage.
Je ne connaissais ce lieu d’apparitions que par ma belle-famille. Je n’avais aucune attente particulière en m’y rendant, je voulais sans doute y trouver de la force après le décès de mon père et porter avec Marie les prières de ma famille et de chacun de vous. Je n’aurais jamais cru vivre une expérience
fraternelle et spirituelle aussi incroyable.
Medjugorje est tout d’abord un lieu d’où se dégage une grande paix, rien d’étonnant à ce que Marie y soit vénérée sous le nom de « Reine de la
paix ». Dans cette enclave catholique, la ferveur religieuse est immense et cela bien avant les premières apparitions de 1981 qui perdurent encore aujourd’hui.
Ce qui m’a marqué à Medjugorje, c’est la dévotion simple de la population locale et des nombreux pèlerins à laquelle Marie nous invite, avec au centre de tout la Sainte Messe, la pénitence, le rosaire, la lecture de la Parole et le jeûne.
Ce qui m’a frappé ce sont les fruits qui abondent sur cette terre que la pratique religieuse fervente rend féconde.
Bien avant les apparitions, le communisme n’a pas eu raison de la Foi catholique malgré le martyr de 66 religieux, dont 28 à Široki Brijeg, pendant la Seconde Guerre mondiale ; ces martyrs ont fait naître de très nombreuses vocations religieuses…
Le communisme n’a pas réussi à mettre un terme aux apparitions, dans les années 1980, en contraignant les enfants à rester chez eux et à garder le silence.
Aujourd’hui nombreuses sont les communautés religieuses qui se sont développées à Medjugorje et qui se sont mises au service des plus petits, nombreuses sont les conversions pour suivre le Christ…
Ce qui m’a particulièrement touché c’est la révélation du Père miséricordieux que Marie nous donne à vivre.

On est très vite frappés par la fréquentation massive du sacrement de réconciliation qui a été pour moi l’une des plus grandes grâces reçues le deuxième jour de notre pèlerinage. Marie nous invite avec empressement au pardon.
Avant la Pentecôte, dans le groupe de jeunes que nous préparons à la confirmation, chacun s’est exprimé sur le don qu’il aimerait recevoir. Quand il s’est agi des accompagnateurs, j’ai demandé le don de crainte. Et Dieu m’a exaucé !
Même si je demande assez régulièrement le sacrement de réconciliation, Marie a éclairé des déserts et des pauvretés que j’avais vraisemblablement occultés. À 18 h 40, l’heure des apparitions, je me suis senti appelé pour me confesser.
En plus de l’absolution, j’ai alors reçu ce don de crainte, ce don qui nous rappelle, comme le dit le pape François « combien nous sommes petits devant Dieu et son amour, et que notre bien réside dans l’abandon, avec humilité, respect et confiance entre ses mains. »
Je rends grâce pour cet abandon vécu, pour la miséricorde de Dieu et sa paix qu’Il me fait connaître aujourd’hui.
Je rends grâce à Dieu aussi pour la joie qui m’anime.
Je suis très heureux de partager avec vous ce soir ce temps béni. Vous étiez tous dans nos prières et particulièrement Myriam qui devait pèleriner avec nous.
Sache Myriam que tu étais présente dans nos cœurs à la rotonde pour l’Adoration et la prière des malades, sur la petite colline des apparitions et dans tous les autres lieux où Marie a livré ses messages pour l’amour de son fils, au sommet du Kricevaz priant au pied d’une croix glorieuse après avoir confié nos attentions sur le chemin de croix, pendant nos eucharisties dans les chapelles des différentes communautés religieuses et dans l’église paroissiale Saint-Jacques de Medjurgorje…
C’est pourquoi, Myriam, au nom du père Nicolas et de tous les pèlerins, je te donne mon foulard qui m’a accompagné pendant ce temps de la rencontre avec Jésus, grâce à Marie, sa mère.
Que Marie, « Reine de la paix », te garde dans l’Espérance

Témoignage de Hervé au retour de Medjugorje