Chers frères et sœurs,

Ce dimanche c’est la 36ème journée mondiale de la Jeunesse sur le thème :
« Lève-toi : car je t’établis témoin des choses que tu as vues ! » (cf. Ac 26,16)

Je me souviens de mes premières JMJ en 1989 à Saint Jacques de Compostelle. Nous devenions la « Génération Jean-Paul II » qui voulait ouvrir son cœur au Christ. Mais l’institution, en France, ne voulait pas trop de ces rassemblements à la nouvelle formule initiée par le Saint Pape qui avait pris la décision d’interpeller les Églises européennes pour une « Nouvelle Évangélisation ». Nous dûmes partir presque en cachette avec une association Jeunes Chrétiens Service de Versailles !
En 1991 départ pour Czestochowa : là, trois jeunes prêtres (à l’époque) prennent le « dossier » en main et trois bus partent pour l’Est ; l’Église de France n’est toujours pas super enthousiaste.
Il faudra attendre 1997, avec les JMJ de Paris où la timidité de l’Église de France est toujours présente (on annonçait un échec), où, dès la première messe, 400 000 jeunes se rassemblent au Trocadéro. D’où venaient-ils ? Nul ne le sait, mais sans doute est-ce à ce moment-là une surprise du Saint-Esprit et une joie de l’Église en mission.
Le diocèse de Rennes, qui avait compris les enjeux pastoraux, emmena des centaines de jeunes cette année-là. La jeunesse montrait son désir de construire l’Église à la suite du Christ. Et pour la petite histoire, bon nombre d’évêques ont rappliqué à « Panam », se laissant convertir par la joie et l’enthousiasme communicatifs de la jeunesse catholique de France. C’est à cette époque que la notion de « Pastorale des jeunes » va apparaître.

Mais depuis, que s’est-il passé pour que tant de jeunes de l’époque ne poursuivent pas leur chemin dans l’Église ? Notre Pape François nous le dit dans sa lettre des JMJ de ce dimanche :
« Combien de fois avons-nous entendu dire : “Jésus oui, l’Église non”, comme s’ils pouvaient être interchangeables. On ne peut pas connaître Jésus sans connaître l’Église. On ne peut connaître Jésus qu’à travers les frères et sœurs de sa communauté. On ne peut pas se dire pleinement chrétiens si l’on ne vit pas la dimension ecclésiale de la foi. ».

Alors à vous les jeunes de notre paroisse, des aumôneries, des scouts et guides …, laissez vous rencontrer par Jésus et construisez l’avenir de l’Église avec nous. Tenez bon, ce que vous vivez aujourd’hui dans l’Église vous fera devenir les hommes et les femmes qui demain bâtiront la « Civilisation de l’Amour » en fondant des foyers chrétiens et en témoignant par toute votre vie que le Christ ouvre un chemin de liberté et de bonheur.
Vous en témoignez déjà aujourd’hui, par vos engagements et vos témoignages dans SMOS, qui permet à tant de revenir à l’église. Soyez-en chaleureusement remerciés.

Que la bénédiction du Seigneur soit sur chacun de vous.

Votre curé,

Père Nicolas GUILLOU +

Le mot du curé – 18 novembre 2021