Sœurs et Frères,
Après le rapport de la CIASE, nous pouvons être éprouvés par l’horreur et le doute. N’hésitons pas à en parler entre nous, afin de nous éclairer les uns les autres et de prier et supplier, ensemble, pour les victimes des prédateurs qui ont infiltré notre Église.

Depuis la douceur et le silence de la grotte de Massabielle, où je viens de passer la semaine avec 19 paroissiens, nous nous confions à Notre Dame qui nous invite toujours plus à avancer dans notre pèlerinage terrestre en nous tournant davantage vers son Fils, notre Seigneur Jésus Christ.

L’Évangile de ce Dimanche nous parle du péché du pouvoir et Jésus recadre ses proches collaborateurs Philippe et Jean. Ils donneront leur vie pour le Christ, mais pas à la façon des personnes cherchant une bonne note ou un poste supérieur pour honorer le chef, mais comme des disciples, ils comprendront bien vite ce que signifie le sacrifice de la Croix qui est ce baptême promis par Jésus. Nous en vivons tous aujourd’hui, car nous avons été plongés dans la mort et la résurrection de notre Seigneur.
Le pouvoir, le cléricalisme, le « mondanisme » spirituel, voilà des axes à changer pour notre Église. C’est tout l’enjeu du Synode Mondial initié par notre bon Pape François et les fruits à venir du Congrès Mission.
Cette crise, qui est nécessaire et salutaire, nous invite à garder la confiance et à trouver les forces pour accomplir les changements nécessaires dans notre Église, non seulement pour prouver qu’elle est un lieu sûr, mais également pour œuvrer à cette transformation pastorale dont notre communauté a initié quelques nouvelles pistes depuis plusieurs années (engagement fort des laïcs dans la vision pastorale, accueil, louange et joie dans les célébrations, prière des frères, SMOS, désir d’une attention à tous, etc.).

C’est pendant les 18 mois où la famille de sainte Bernadette vécut dans le cachot de Lourdes que Notre Dame est apparue 18 fois à cette jeune fille ignorante mais ô combien croyante.
Que notre prière, dans la pauvreté de nos vies, exprime cette louange : « Jésus j’ai confiance en toi et je t’aime ». Voilà où nous mène le pouvoir de l’Amour, un abandon confiant qui fait de nous des vivants.

Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.

Votre curé
Père Nicolas GUILLOU +

Le mot du curé – 14 octobre 2021