Chers sœurs et frères,

Cette semaine un étudiant de la paroisse me disait que notre communauté ne devait pas devenir un château fort pour une hypothétique croisade, mais un phare qui devait rayonner sur notre monde. 

Cette intuition géniale est véritablement l’image de la fête des Rameaux.

A l’époque de Jésus, le temple de Jérusalem est devenu une place forte, dans laquelle on a enfermé le Seigneur Dieu. Si tu n’es pas Juif tu n’as pas beaucoup de chance d’être sauvé. Hors du Temple, point de salut. 

Jésus, juif lui-même, est Dieu en liberté. Personne ne met la main sur lui. Certains ont cru y parvenir alors qu’ils l’arrêtent, suite à la trahison par un baiser de Judas. Trahi, renié, humilié, calomnié, flagellé, insulté, crucifié, le Messie élevé sur le bois de la croix devient la « Lumière du monde ». 

Paradoxe incroyable, mais réalité divine qui nous fait vivre dans la foi aujourd’hui encore. 

Que cette Semaine Sainte soit l’occasion, pour chacun et chacune de nous, de contempler notre Seigneur et notre Dieu dans ce don incroyable de sa vie pour nous, afin de nous faire trouver notre chemin de vie, de liberté, de fraternité et d’amour. 

Notre foi n’est pas virtuelle mais bien incarnée dans le quotidien et c’est là que le Christ ressuscité vient nous rejoindre et nous donner la vie. 

Ainsi comment ne pas rayonner pour notre monde qui a tellement besoin de vrais prophètes et de témoins audacieux afin que se convertissent les cœurs de nos contemporains qui redécouvriront l’église au cœur de nos villages et de nos quartiers.

Belle semaine Sainte.

Soyez bénis

Votre curé

Père Nicolas Guillou+

Le mot du curé – 25 mars 2021