Chers sœurs et frères,

Nous sommes parfois bien éprouvés dans nos projets et notre moral face à cette pandémie. Je rencontrais quelqu’un dernièrement qui me disait son désir de prendre l’air, de « changer de crèmerie ».
Nous aspirons tous à aller de l’avant malgré nos frustrations et nos inquiétudes. A l’image de la Vierge Marie, solennisée ce 8 décembre, nous posons cette question : « Comment cela va-t-il se faire » ? Et l’Ange nous répond « t’inquiète, je gère » ou plus bibliquement « Sois sans crainte… la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ».
Demandons la grâce apaisante de l’abandon, qui n’est ni le quiétisme ni le « à quoi bon », mais, comme aime à le définir notre sainte Thérèse de Lisieux, « l’abandon est le délicieux fruit de l’amour ».
L’Avent, c’est nous mettre en route pour redécouvrir l’amour du Bon Dieu pour chacun. Notre Seigneur s’est manifesté par une effusion de l’Esprit le jour de notre baptême et par une parole magnifique et tellement pleine de sens: : “Tu es mon enfant bien-aimé ».
Oui, gardons-nous de la tristesse pour avancer vers la joie de Noël comme la Sainte Famille éprouvée par l’impossibilité de trouver un logement, avec cette parole consolatrice  “Jésus j’ai confiance en Toi ». Et si le Noël de cette année n’est pas comme celui du monde d’avant peut-être sera-t-il plus simple, par la force des choses. N’est-ce pas l’occasion de nous remettre face à la crèche comme les bergers qui se réjouissent bien simplement de la venue de notre Seigneur ?
Redécouvrons le monde d’aujourd’hui et accueillons tous les cadeaux que Dieu y veut pour nous.
Tenons bon, et gardons-nous unis dans la prière fraternelle.

Dieu vous bénisse,

Votre curé
Père Nicolas GUILLOU+

Le mot du curé – 10 décembre 2020